La France a fait le choix de suspendre le service national mais n'a pas voulu priver ses jeunes de connaissances sur les principes et les réalités de la défense de la France, des Français et des valeurs de la République. Le parcours de la citoyenneté, qui a remplacé l'appel sous les drapeaux, comprend le recensement de tous les jeunes de 16 ans, l'enseignement de la défense (à l'école, au collège et au lycée) et la journée défense et citoyenneté (JDC). Ce blog est consacré à l'enseignement de la défense au Lycée Uruguay-France, à l'histoire militaire de la région d'Avon et de Fontainebleau, au devoir de mémoire, aux relations entre les armées et la nation, et aux métiers proposés par les acteurs de la sécurité et de la défense.

7 juin 2013

Etudier le Livre Blanc de la Défense en classe

 Cette activité se déroule en deux temps. En premier lieu l'article du Monde est distribué aux élèves, sous forme papier ou numérique afin qu'ils en prennent connaissance par une lecture attentive. Dans un second temps les élèves se retrouvent en salle informatique et répondent au questionnaire qui les invite à approfondir leurs connaissances du Livre Blanc tout en réfléchissant aux missions et à l'organisation de l'outil de défense de la France.
 
Livre blanc de la défense : la France prépare les guerres de demain avec des ambitions réduites


Un article de Nathalie GUIBERT publié dans le quotidien  Le Monde le 29 avril 2013.


Il n'était pas question d'afficher une baisse des ambitions de la France dans le monde. Mais, crise oblige, il fallait être "sincère" sur ses moyens. Entre ces deux écueils, l'élaboration de la nouvelle feuille de route de la stratégie française a relevé de la quadrature du cercle. Avec quatre mois de retard, François Hollande reçoit, lundi 29 avril, la commission du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale, pour sa publication. Le président s'exprimera sur les grandes orientations sécuritaires du pays le 24 mai.

Le nouveau Livre blanc était attendu pour la fin 2012, à l'issue d'un travail de commission (46 experts et représentants de l'Etat) et d'un débat national. Celui-ci n'a pas vraiment eu lieu. Les travaux de la commission, gênée par un manque de cadrage politique et les aléas budgétaires, ont été réécrits par le ministère de la défense. Comment maintenir un effort substantiel pour la sécurité nationale dans un contexte économique exécrable ? Bercy poussait à la rupture. Son modèle aurait signifié l'arrêt de grands équipements symboliques comme le porte-avions. La défense a choisi de continuer de couvrir tout le spectre des capacités militaires, du spatial au char lourd.

Face à la crise, on a d'abord tenté, comme le disent les experts, de "faire entrer l'édredon dans la valise". Avant de réviser drastiquement le contrat des armées. L'heure n'est plus à la modernisation tous azimuts, vantée dans le Livre blanc de 2008 mais non financée, ni à la polyvalence des équipements : "Tout le monde ne peut disposer de tout", résume un cadre de la défense.

Dans le nouveau modèle, les mots-clés deviennent différenciation – ce qui revient à installer des armées à plusieurs vitesses – et mutualisation. Tout ce qui pourra être mis en commun, entre les forces mêmes, entre la défense et le ministère de l'intérieur, mais aussi entre la France et ses alliés, le sera. Pour la sécurité nationale, un contrat général, interministériel, fixera les moyens nécessaires. Sur la même idée, le Livre blanc prévoit un programme d'équipement commun défense-ministères civils pour la protection de l'Outre-mer.

• Les menaces

Le Livre blanc distingue trois types de menaces : celles dites "de la force" émanant d'Etats en conflit potentiel comme la Chine, ou des Etats proliférants ; les "risques de la faiblesse" posés par les Etats faillis ; enfin les risques de la mondialisation, dont les atteintes aux flux de marchandises, le terrorisme (avec la prise en compte d'une possible attaque majeure sur le territoire), et le cyberespace.

Le document indique qu'une attaque informatique d'ampleur sera considérée par la France comme un acte de guerre. Une chaîne de commandement, centralisée à l'état-major pour les armées, la direction générale de l'armement, et les services de renseignement de la défense, est mise en place en vue de développer des capacités offensives. La partie défensive reste coordonnée au niveau interministériel.

• Les zones d'intérêt français

Protection, dissuasion, intervention sont les piliers de la stratégie nationale. Le territoire reste la première priorité. Le deuxième cercle des intérêts français est défini par le voisinage immédiat de l'Europe. Le Livre blanc insiste sur la vigilance portée aux fragilités du voisinage oriental, en raison de la faiblesse des Etats issus du bloc soviétique et de la politique russe. D'un autre côté, il est rappelé que le Maghreb, la Méditerranée orientale et le Sahel sont des zones prioritaires où la France veut impliquer ses partenaires.

Après l'opération au Mali, les bases françaises en Afrique, qui ont vocation depuis le discours de François Hollande à Dakar le 12 octobre 2012 à devenir des "pôles de coopération", restent des points d'appui. Au moins quatre seront préservés. L'Asie ne sera pas une terre d'engagement militaire mais de coopération politico-stratégique. La France y tiendra "ses responsabilités de puissance maritime".

• L'effort de défense

Une défense "en situation financière critique, désorganisée par les réformes, plombée par des projections totalement irréalistes" : voilà ce qui justifiait d'abord un nouveau Livre blanc assorti d'une nouvelle programmation, explique un officiel du ministère. Le Livre blanc Hollande se veut "réaliste", celui de 2008 ayant lancé des plans d'équipement qui n'avaient pas été révisés malgré la crise.

Sur la période 2014-2020, un effort conséquent est maintenu avec une enveloppe globale de 364 milliards d'euros (constants 2013). La prochaine loi de programmation, qui sera présentée fin juillet, vise un effort de 179,2 milliards pour 2014-2019. De quoi atteindre 1,76 % du PIB selon les normes OTAN sur la période. Hors les pensions, la défense tombera à 1,3 % du PIB d'ici dix ans contre 1,56 % aujourd'hui. Le budget va être gelé en valeur pendant deux ou trois ans, à 31,4 milliards d'euros (soit une baisse de pouvoir d'achat de 400 millions d'euros par an). "C'est un modèle de très grande rigueur", souligne un proche du ministre Jean-Yves Le Drian.

Les moyens de la dissuasion sont préservés ; ceux du renseignement, renforcés, feront l'objet d'une programmation spéciale. Les moyens spatiaux du renseignement militaire (Ceres et Musis) retardés jusqu'alors, seront financés. Des drones américains de moyenne altitude vont être acquis, une décision attendue de longue date. Le renseignement intérieur aura lui aussi plus de moyens. En contrepartie, le Livre blanc prévoit de conférer des pouvoirs de contrôle plus forts au Parlement.

Des projets très symboliques, car au cœur du traité de coopération franco-britannique, sont validés : la production en commun d'un missile anti navire léger et la rationalisation du missilier MBDA implanté dans les deux pays.

L'impératif industriel a pesé. Le ministère veut préserver le budget des études et développement, 750 millions d'euros. Le plan va cependant demander un gros effort d'ajustement : par rapport à ce qui avait été prévu en 2008, les crédits attribués aux programmes d'armement vont être diminués de 40 % chaque année. L'Etat commandera moins d'hélicoptères, d'avions A400M, de blindés. Le seuil prévu par Bercy, moins de 5 milliards d'euros d'investissements contre 10 milliards, aurait produit des ruptures dans tous les secteurs de l'armement ; il est évité de peu.

Il est prévu de supprimer 24 000 emplois d'ici à 2019, qui s'ajoutent aux 10 000 restant à retirer au titre de la réforme 2009-2015. Le volontariat ne suffira plus. Le statut général des militaires sera revu. Le ministère de la défense indique qu'il ne sauvera l'essentiel qu'à condition de disposer de recettes exceptionnelles (vente de participations de l'Etat, immobilier) ; elles ne sont pas encore garanties.

• Le modèle d'armées

Le Livre blanc réaffirme que l'autonomie de décision française doit être préservée. Outre les moyens de renseignement, les capacités de commandement et les forces spéciales seront renforcés (peut-être par l'agrégation de régiments classiques déjà existants) pour "garder l'initiative". Les armées vont se spécialiser : dans l'armée de terre, des brigades lourdes (avec tous les moyens dont des chars Leclerc) cohabiteront avec des brigades légères.

Dans l'armée de l'air, les Rafale côtoieront plus longtemps que prévu des avions plus anciens, ainsi qu'une nouvelle flotille d'avions légers de surveillance. La marine gardera le porte-avions pour "entrer en premier" et aura des bateaux de patrouille. Le noyau des "capacités critiques" (sous-marins d'attaque, escadrons nucléaires) servira aux opérations classiques. Les services de renseignement partageront un seul parc de moyens d'interception.

• Les opérations

Les armées devront fournir 10 000 hommes dans une crise majeure sur le territoire. Pour les crises extérieures, une capacité de 5 000 hommes en alerte, capables de former une "force interarmées de réaction immédiate" de 2 300 soldats pour aller à 3 000 km. Une brigade de 7 000 soldats devra pouvoir couvrir deux ou trois opérations de gestion de crise en même temps.

Enfin, une force de 15 000 hommes (contre 30 000 jusqu'alors) et 45 chasseurs (contre 70) devra assurer une opération de coercition majeure. "On fera encore le Mali + le Liban + le golfe Persique", résume un officiel.


Nathalie Guibert

Consignes :

1. Le livre blanc.

a. Qu’est-ce qu’un « livre blanc » ?

b. Quel est sont titre exact ? http://fr.calameo.com/read/000331627d6f04ea4fe0e

c. Qui en est l’auteur ? http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/livre-blanc-2013
Pourquoi ? Quelle est sa fonction selon la constitution ?

d. Combien de livres blancs ont précédé celui-ci ? http://www.gouvernement.fr/gouvernement/livre-blanc-sur-la-defense-et-la-securite-nationale-0

2. Les menaces.

a. Quelles sont, selon le livre blanc, les menaces qui pèsent sur la France ?

b. Qu’est-ce que la « cybermenace » ? http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/enjeux2/cyberdefense

3. Les zones d’intérêt français.

a. Quels sont les piliers de la stratégie française d’après l’article du monde ?

b. Quels sont les priorités – les cercles – que la France entend défendre ?

4. Le livre blanc définit 5 grandes fonctions stratégiques (c’est la « mise en œuvre de la stratégie »). Pour chacune d’entre elles donnez une définition et indiquez par quels moyens (armements, techniques, hommes…) la France entend-elle les mettre en œuvre.

a. La connaissance et l’anticipation http://www.defense.gouv.fr/actualites/dossiers/espace-militaire/l-espace-au-service-de-la-defense-et-de-la-securite-de-la-france

b. La dissuasion http://www.defense.gouv.fr/marine/magazine/la-dissuasion/40-ans-de-permanence/(language)/fre-FR#SearchText=dissuasion#xtcr=1

c. La protection

d. La prévention

e. L’intervention

5. Quelles vont être pour les effectifs de l’armée française les conséquences de l’application du livre blanc ?

6. De quels outils la France dispose-t-elle pour assurer sa défense et sa sécurité ?

a. Quels hommes et femmes : http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/ministere/organisation/les-hommes-et-les-femmes-de-la-defense

b. Quels matériels : http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/enjeux2/equipements/materiels-en-service

• Armée de Terre

• Marine

• Armée de l’Air



5 juin 2013

Hommage aux morts pour la France en Indochine

Les municipalités d'Avon et de Fontainebleau s'associent pour rendre hommage aux morts pour la France en Indochine samedi 8 juin 2013 à 10h00 au Monument aux Morts de Fontainebleau



Instituée par un décret du 26 mai 2005, cette journée d'hommage correspond au jour du transfert à la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette, de la dépouille du Soldat Inconnu d'Indochine, le 8 juin 1980.


Un mémorial dédié aux morts en Indochine a été érigé sur une hauteur dominant Fréjus. Il abrite les sépultures de près de 24 000 militaires et civils morts en Indochine entre 1946 et 1954.



3 juin 2013

CNRD 2013-2014

Le jury national a retenu le thème de "La libération du territoire et le retour à la République" pour l'édition 2013-2014 du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD).

1 juin 2013

Nouveau retour sur le CNRD

Le Lycée Uruguay-France présente régulièrement des candidats au Concours national de la Résistance et de la Déportation.

De nombreux élèves ont été primés au niveau départemental :


1996-1997 : 1er prix (catégorie devoirs individuels) Mawete KEKELE, 1ère SMS.
Mawete Kekele, lauréate 1997.
(La République de Seine-et-Marne, 9 juin 1997, p. 6)

2000-2001 : 3ème prix ex-æquo (catégorie devoirs individuels) Alban GALAUP, 1ère STL.

2000-2001 : 3ème prix ex-æquo (catégorie devoirs individuels) Damien OLAND, 1ère STL.

2003-2004 : 2ème prix (catégorie devoirs individuels) Anne ZEHNTER, 1ère S.

2004-2005 : 3ème prix (catégorie devoirs individuels) Stéphanie KIRMIZ, Term STT.

2007-2008 : 1er prix (catégorie travaux collectifs) Céline DAVID, Chloé ENG, Anaïs GONCALVES, 1ère L.

2007-2008 : 1er prix ex-æquo,mention spéciale bande dessinée (catégorie travaux collectifs) Xavier MARTIN, Paul MEUNIER, Camille RIBLET, 1ère L.

2007-2008 : 2ème prix (catégorie devoirs individuels) Nesrine MENAÏFI, 1ère L.


Les lauréats du Concours 2008 lors de la cérémonie de remise des prix à la préfecture de Melun.
(De gauche à droite: X. Martin, P. Meunier, C. Riblet, C. David, C. Eng, N. Menaïfi.)

2012-2013 : 4ème prix (catégorie devoirs individuels) Baptiste BATAILLE, 1ère L.

2012-2013 : 3ème prix ex-æquo (catégorie travaux collectifs) Antoine ARRINDA, Baptiste BATAILLE, Scarlett BELLAY, Esma BERACHE, Jill CORADE-KNECHT, Charline DELLA DORA, Elvina FUTOL, Sarah GERARDIN, Germain GLORY, Franckie GONTIER, Lara GRIEBEL, Marie-Murielle HOCHABAEFF, Christian NKENKO MANSOUEKI, Guillaume PANNETIER, Sofia SAID Rosa SOKOLOWSKI, Emeline STEPHAN, Maéva TOMAYE-LARDY, Téo VALAIS, 1ère L.

2014-2015Maxime Bauchot, Titouan Blacteau, Bastien Blanquet, Clémence Bricola, Aguéda Carvalho Oliveira, Hajar Goncalves Hajjia, Julie Mignac, Romane Piot, Théodore Plassard, Alexandre Testelin, Charlotte Toussaint et Maximilien Villaret.

2016-2017 : premier prix départemental dans la Première catégorie (devoirs individuels des lycées ) : Carlie FERDINAND 1ère ES2.

2016-2017 : premier prix départemental dans la Deuxième catégorie (devoirs collectifs des lycées) : AJINCA Nicolas, LEMOIGNE Emma, MOLTO Estelle, PLANCKE Adèle, PUGNETTI Quentin, SAHOULI Lisa, SALAMITO Benoît, SULVIC Adèle, VINCENT-SULLY Axel, BARREIROS Stéphanie, CHARRE Théo, DUMOULIN Julia, LOCATELLI Amélie, SALY Lauria, SOUCHARD Eloi, VINCENT Solène, WAUCHEUL Killian, WIENER Camille, MAZIN Maëliss.