La France a fait le choix de suspendre le service national mais n'a pas voulu priver ses jeunes de connaissances sur les principes et les réalités de la défense de la France, des Français et des valeurs de la République. Le parcours de la citoyenneté, qui a remplacé l'appel sous les drapeaux, comprend le recensement de tous les jeunes de 16 ans, l'enseignement de la défense (à l'école, au collège et au lycée) et la journée défense et citoyenneté (JDC). Ce blog est consacré à l'enseignement de la défense au Lycée Uruguay-France, à l'histoire militaire de la région d'Avon et de Fontainebleau, au devoir de mémoire, aux relations entre les armées et la nation, et aux métiers proposés par les acteurs de la sécurité et de la défense.

21 février 2016

La 203e session en région de l’IHEDN



Du 11 janvier au 19 février 2016 j’ai eu la grande chance de participer à la 203e session en région de l’IHEDN.
L’IHEDN, qu’est-ce que c’est ?
L’Institut des hautes études de défense nationale est né en 1936 sous le nom de Collège des hautes études de défense nationale. L’IHEDN « avait alors pour vocation de former de hauts fonctionnaires, civils et militaires, à la préparation et à la conduite de la guerre, dans une vision dépassant le seul cadre militaire ».
Trois mots clefs constituent sa devise : former, rayonner, sensibiliser.
La 203e session en région en visite à l’École navale près de Brest.
L’IHEDN organise plusieurs types de sessions : des sessions nationales, régionales, jeunes, internationales, ainsi que des cycles intelligence économique...
J’ai pour ma part suivi la 203e session en région dont les participants proviennent des régions Ile-de-France et Bretagne et qui a choisi Gustave Eiffel comme nom de promotion.
Une session régionale de l’IHEDN se déroule sur 6 semaines réparties ainsi : une semaine de travail à l’École militaire à Paris, une semaine de visite en Bretagne, une semaine de battement pour travailler sur le mémoire, deux semaines de travail à l’École militaire, et enfin deux journées de restitution des travaux à la mairie de Versailles. 
La formation repose sur 3 piliers :

  • un cycle de conférences sur les questions de sécurité et de défense avec des intervenants de haut niveau : officiers généraux, député, sénateur, ambassadeur, préfet, professeurs d’université, chefs d’entreprise...
  • des visites avec des présentations effectuées par des acteurs de premier plan, Groupement de gendarmerie nationale à Satory, Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, 3e Régiment d’infanterie de marine à Vannes, Ile-Longue, Base aéronavale de Landivisiau, École navale de Lanvéoc-Poulmic, port militaire de Brest, visite de l’Abeille Bourbon à Brest, Airbus defence and space aux Mureaux, Brigade de sapeurs-pompiers de Paris à Saint-Denis...
  • la rédaction d’un mémoire de 40 pages sur un sujet concernant la défense et la sécurité.
  Ces travaux ne se font pas de manière isolée, en effet les 72 auditeurs de la session sont répartis en 6 comités de 12 personnes qui doivent coordonner recherches, discussions et rédaction ce qui n’est pas un exercice facile tant les profils sont différents. Dans « mon » comité se trouvaient un lieutenant-colonel de gendarmerie, une commissaire en chef, un pharmacien en chef, une vétérinaire, une attachée principale du ministère de la défense, un cadre supérieur de Pôle-Emploi, deux ingénieurs, un architecte, un jeune chef d’entreprise, un cadre dirigeant de l’entreprise Renault et moi.
Le sujet qui nous a été attribué concernait l’économie au service de la défense : « la vente des Rafale, et de manière plus générale les exportations d’armement, constituent-elles un instrument de puissance et de rayonnement pour la France ?
Les autres comités ont « planché » sur des sujets de sécurité intérieure, comme la lutte contre le terrorisme ou la guerre contre Daech ; d’autres encore sur la défense et la sécurité européenne ou sur les valeurs de la République avec le « salut au drapeau ».
Au-delà de ces recherches, conférences et travaux, une session de l’IHEDN c’est d’abord et avant tout des rencontres très enrichissantes de personnes très différentes, tant par les parcours que par les manières de penser et de s’exprimer, mais mues par un objectif commun : la défense de la France et de ses valeurs et la sécurité des Français.

La participation à une session de l'IHEDN est enfin reconnue officiellement par un arrêté du Premier ministre publié dans le Journal officiel.