28 décembre 2010
Forum post bac du samedi 22 janvier 2011
65 établissements supérieurs viendront présenter leurs formations aux lycéens et répondre à toutes les questions.
3 conférences seront proposées :
10h à 10h30 : étudier à l’université,
10h30 à 11h : les formations en apprentissage dans l’enseignement supérieur,
11h à 11h30 : les classes préparatoires aux grandes écoles.
Ce forum trouvera son prolongement dans les actions d’orientation active proposées par les établissements, universités, lycées, IUT, écoles, et CIO (journées portes ouvertes, accueil des lycéens, conseils à l’orientation)
En outre, des stands tenus par des représentants des différentes armées et administrations concernées présenteront les carrières de la défense. Les lycéens pourront donc s'informer sur les métiers de:
la Marine nationale,
l'Armée de l'Air,
l'Armée de Terre,
la Gendarmerie nationale.
et aussi de:
la Police nationale,
et des Sapeurs pompiers.
IUT Sénart/Fontainebleau
route forestière Hurtault
77300 FONTAINEBLEAU
De 9h00 à 15h00
15 décembre 2010
L'OTAN à Fontainebleau
De 1949 à 1967 Fontainebleau fut le siège de quatre quartiers généraux de l’OTAN : l'État-major des forces alliées en Centre-Europe (Allied Force Centre; AFCENT), l’Etat-major des forces terrestres (LANDCENT), l’Etat-major des forces aériennes (AIRCENT) et l’Etat-major des forces navales (NAVCENT).
En 1961, 15 Etats sont membres de l’OTAN : La Belgique, le Canada, le Danemark, la France, la République Fédérale d’Allemagne, la Grèce, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. De ces nations, 12 étaient les membres fondateurs de l’Alliance, la Grèce et la Turquie l’ont rejointe en 1952, la RFA en 1955.
L’Aile des Princes, une partie du Château de Fontainebleau proche de la Cour Henri IV abrite le LANDCENT. |
Camp Guynemer, la porte principale, début des années 1960 http://www.fontainebleauveteransassociation.co.uk/ |
Plan du Camp Guynemer en 1961 http://1141st.blogspot.com/2009/10/fontainebleau-information-booklet.html |
The US air force band devant le Stade Embry dans le camp Guynemer http://www.fontainebleauveteransassociation.co.uk/ |
La caserne Damesme en 2010 |
L'ancien Cercle des Officiers appartient désormais à l'INSEAD qui a conservé au bâtiment le nom de "Cercle" |
Une des quatre barres du SHAPE VILLAGE construit par Marcel Lods en 1951 et 1952 |
BOQs de l'AIRCENT dans son état actuel (novembre 2010) |
... ce même bâtiment en 2010. Depuis 1969 il est utilisé par les Archives nationales pour y stocker les archives contemporaines. |
27 novembre 2010
La Défense au salon européen de l’Education
Le Salon européen de l’Education ouvre ses portes du 25 au 28 novembre à Paris. Le ministère de la Défense et des anciens combattants y participe et présente la variété des emplois et des métiers souvent hors normes proposés aux jeunes. Les contrats et les carrières proposées par la Défense s’inscrivent dans une offre globale allant de la formation permanente à la reconversion au moment de quitter l’institution.
16 novembre 2010
La cérémonie du 11 novembre à Avon
- En tête la musique qui joue une marche militaire,
- les jeunes sapeurs-pompiers,
- des enfants des écoles d’Avon,
- les scouts,
- les porte-drapeaux des associations d’anciens combattants et prisonniers de guerre,
- le maire d’Avon, un adjoint de la commune voisine de Fontainebleau, les adjoints et conseillers municipaux d’Avon,
- les délégations militaires, (officiers et sous-officiers de l’école de gendarmerie de Fontainebleau, du centre national des sports de la défense), des représentants du commissariat de police et des sapeurs-pompiers,
- les anciens combattants et victimes de guerre, les membres des associations préservant le souvenir de la déportation,
- et clôturant la marche, la population.
Les enfants et les scouts déposent ensuite un bouquet de fleurs sur chaque tombe.
Le maître de la cérémonie ordonne alors : repos.
Le cortège se reforme alors et, musique en tête se rend devant le Monument aux morts. C’est le second temps fort de la cérémonie. Devant le monument, les participants se disposent à nouveau en carré, les porte-drapeaux de part et d’autre de l’espace destiné à recevoir les gerbes de fleurs.
Unité puisque dans toutes les cérémonies qui se tiennent au même moment en France sont lus les messages de l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de guerre et celui du Secrétaire d'État aux anciens combattants. Dans ce dernier, lu par M. Jean-Pierre Le Poulain maire d’Avon, le lien est fait entre l’armistice du 11 novembre 1918, le 90e anniversaire du choix du Soldat inconnu qui représente depuis tous les poilus morts pour la France, le 11 novembre 1940 qui a vu des étudiants et des lycéens parisiens braver l’interdiction de commémorer l’anniversaire de l’armistice par les occupants nazis et notre temps.
Des élèves du collège de la vallée lisent des extraits des Poèmes de la paix et de la guerre de Guillaume Apollinaire, qu’ils ont choisis avec leur professeur d’histoire.
- La première est déposée par Mmes Cahin-Duby, proviseure du lycée Uruguay-France et Eripret, principale du Collège de la Vallée,
- la deuxième par le lieutenant-colonel Hageman pour la société d’entraide des membres de la Légion d’honneur,
- la troisième par Monsieur Jean-Pierre Le Poulain, maire d’Avon, accompagné de Monsieur Jean-Christophe Laprée, adjoint au maire de Fontainebleau.
De part et d’autre du Monument aux morts quatre adjoints au maire et conseillers municipaux lisent les noms des 117 soldats morts pour la France. C’est un des moments les plus émouvants de la cérémonie.
Un clairon et les tambours jouent alors la sonnerie Aux morts. Les dernières notes restent comme suspendues le temps d’une minute de silence.
La fanfare complète interprète la Marseillaise reprise à haute voix par une partie des participants, militaires et civils.
Message du 11 novembre 2010
Le 11 novembre 1918 à 11 heures, au son des clairons sur la ligne de front et des cloches des églises dans toutes les villes et les villages de France, prenait fin le plus terrible conflit que l'humanité ait connu jusqu'alors et dont personne n'imaginait alors qu'il ouvrait un siècle marqué par le retour de la barbarie et de l'inhumanité au cœur même de la civilisation européenne et dans le monde.
L'armistice signé dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, quelques heures auparavant, scellait la victoire si chèrement acquise de la France et de ses alliés sur l'Empire allemand, tombé deux jours plus tôt.Cette Première Guerre mondiale, qui devait être « la der des ders » la mémoire collective l'a retenue sous le nom de Grande Guerre, non pas pour en magnifier le souvenir, mais parce que son ampleur inédite, la violence extrême de ses combats, la puissance destructrice employée et le nombre de morts, de blessés, d'invalides et de "gueules cassées" qu'elle provoqua ont marqué à jamais notre conscience nationale.
Aucune famille, aucun village, aucune ville ne furent épargnés par la douleur et le deuil. Deux ans après la fin de cette tragédie, la Nation a souhaité rendre hommage à tous ceux qui souffrirent, parfois au delà de toute mesure durant cette terrible épreuve.
Pour que le pays tout entier n'oublie jamais le sacrifice de ses enfants, le corps d'un soldat français non identifié, «petit soldat glorieux et anonyme » choisi au hasard parmi les Poilus morts pour la France, et les symbolisant tous, fut placé dans une chapelle ardente dressée dans l'Arc de Triomphe. C'était il y a quatre-vingt-dix ans, le 11 novembre 1920.
Selon la belle formule d'Henri de Jouvenel : « c'est lui, l'inconnu, l'anonyme, le simple soldat, qui donne tout son sens à l'Arc de triomphe ».
Ce corps fut inhumé sous la Dalle Sacrée le 28 janvier 1921. Et depuis le 11 novembre 1923, sans interruption, la Flamme du souvenir brille à ses côtés, ravivée chaque soir, sur la Dalle Sacrée.
Célébrée tous les ans dans l'ensemble des communes de France, la journée nationale du 11 novembre, dénommée « fête de la Victoire et de la paix » par la loi du 24 octobre 1922, reste la plus emblématique des commémorations car elle symbolise par excellence le sacrifice pour la France de ses enfants.
En 1940, alors que la France était en souffrance, abasourdie par sa défaite, coupée en deux, en partie occupée, alors que l'engagement dans la France Libre ou dans les prémisses de la résistance intérieure étaient encore affaire d'individualités aussi remarquables que peu nombreuses, c'est le 11 novembre que se leva, sur le territoire métropolitain, le premier écho populaire à "appel historique du Général de Gaulle lancé le 18 juin depuis la radio de Londres.
Ce 11 novembre 1940, des milliers de Français décidèrent de témoigner leur opposition à l'occupant et à la politique de collaboration que voulait mener le gouvernement du Maréchal Pétain. Ils le firent en rendant hommage à leurs ainés de 1914-1918.
A Paris, tout au long de la journée, quatre à cinq mille lycéens et étudiants bravèrent l'occupant pour aller déposer des centaines de bouquets et plusieurs gerbes sur la tombe du Soldat Inconnu.
En province, bien d'autres Français célébrèrent individuellement ou collectivement, la signature de l'Armistice de 1918. Ils le firent chacun à leur manière, en hissant un drapeau tricolore sur la cathédrale de Nantes, ou en arborant modestement à la boutonnière une croix de Lorraine, signe de ralliement des Français libres...
Dans les années trente, la commémoration du 11 novembre était l'occasion de se recueillir et de rendre un vibrant hommage aux morts de 1914-1918. Pendant l'Occupation, elle devint un symbole porteur des valeurs de la Résistance.
Aujourd’hui, elle incarne l'espérance européenne et la réconciliation franco-allemande, vecteurs d'une Europe en paix, unie, solidaire et forte.
Elle est aussi l'occasion de rendre hommage, sous l'Arc de Triomphe comme devant chaque monument aux morts, à nos soldats qui font aujourd'hui encore le sacrifice de leur vie pour la paix et la liberté dans le monde.
« Tu iras honorer le soldat inconnu ». Le mot d'ordre des étudiants et lycéens du 11 novembre 1940 demeure, par delà les générations, l'un des plus beaux commandements de notre République.
Hubert FALCO, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants
11 novembre 2010
Voyage d'étude du trinôme académique à Cherbourg
De la "passerelle" du CROSS Jobourg, les marins assurent la surveillance du trafic maritime dans la Manche dans laquelle transitent près de 200 navires par jour. L'autre mission du CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) est de coordonner la recherche et le sauvetage des navires en difficulté. En 2009, 559 opérations de sauvetage ont été menées impliquant 1260 personnes, dont 20 sont malheureusement décédées.
Le pharmacien en chef de la marine Pierre-André Legoff présente des résultats d'analyse sur écran. Le laboratoire d'analyse, de surveillance et d'expertise de la marine (LASEM) de Cherbourg assure la surveillance radiologique et chimique de l'environnement à travers des analyses de faune, de flore, de sédiments, d'eau de mer et d'échantillons atmosphériques afin d'évaluer l'impact des installations nucléaires sur l'écosystème local.
La passerelle du Vulcain, bâtiment-base de plongeur démineur (BBPD). Ce navire de 41,60 m de long et mis en service en 1986 est conçu pour assurer le soutien technique, opérationnel et médical d'un groupe de plongeurs démineurs de la Marine opérant en plongée. Pour ce faire il dispose d'un caisson de recompression, d'une station d'air comprimé et d'une grue télescopique. L'équipage se compose d'un officier, de 8 officiers mariniers, de 6 quartiers-maîtres et matelots qui assurent le soutien des 12 plongeurs ainsi que d'un médecin et d'un infirmier.
Le Cormoran est un patrouilleur spécialement dédié à l'Action de l'Etat en Mer (AEM). Long de 54 m et orné des bandes tricolores qui mettent en évidence sa fonction de "garde-côtes", il a été mis en service en 1997. Sa mission principale est de patrouiller dans la zone économique exclusive (ZEE) française qui s'étend jusqu'à 200 nautiques (environ 370 km) des côtes de France. Sa fonction principale est en conséquence la police des pêches. Le Cormoran peut aussi accomplir des missions de lutte anti-pollution, d'assistance et de sauvetage en mer.
Sous ces pelouses l'Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) assure le stockage et la surveillance de 500000 m3 de déchets radioactifs de faible et de moyenne activité. Le centre de stokage de la Manche (CSM), créé en 1969 ne reçoit plus de déchets depuis 1994. Ceux-ci, stockés dans des "colis" de béton, reposent sous un épais revêtement multicouche et resteront sous surveillance pendant 300 ans.
Un compte-rendu très complet a été rédigé et mis en ligne par Nghia NGUYEN, professseur relais-défense du lycée Galilée de Combs-la-Ville à l'adresse suivante.
http://maisonducombattant.over-blog.com/article-voyage-d-etude-du-trinome-academique-2010-60734960.html
10 novembre 2010
Cérémonie du 11 novembre
Jeudi 11 novembre auront lieu à Avon et Fontainebleau les cérémonies organisées pour la Commémoration de l’Armistice de 1918, dont voici le programme :
AVON
9h30: Cimetière (entrée principale). Cérémonie aux couleurs. Dépôt de fleurs au Carré Militaire et de gerbes au Monument aux morts 1914/1918, avec la participation de l’Harmonie-Fanfare d’Avon Musique et Culture.
FONTAINEBLEAU
9h30: Cimetière israélite, dépot de gerbes.
9h45: Monuments aux Morts et du Souvenir français. Cérémonie et dépôt de gerbes avec la participation de l’Union Musicale et la Chorale de l’École de Musique de Fontainebleau et les élèves des Écoles.
10h20: Lycée François 1er - Dépôt de gerbes
Manifestions communes aux deux villes
10h50: Rendez-vous à l’Hôtel de Ville de Fontainebleau et formation du cortège.
11h00: Messe du souvenir en l’église Saint-Louis de Fontainebleau.
12h00: Réception à l’Hôtel de Ville de Fontainebleau.
23 octobre 2010
Les projets de reconversion des terrains militaires de Fontainebleau
Le processus de professionnalisation des armées qui a commencé en 1997 a touché Fontainebleau à partir de 1998. Les casernes ont vu partir leurs derniers régiments et se sont progressivement vidées, Fontainebleau a ainsi perdu 3 000 habitants.
Pour éviter de laisser se développer des « friches militaires », l’Etat s’est engagé à vendre ces terrains à prix symbolique. Même si la municipalité de Fontainebleau n’est pas encore propriétaire des ces terrains, elle a pris la décision d’entamer la réflexion afin de ne pas passer à côté de la seule opportunité de développement qui s’offre encore à la ville.
Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau, a présenté jeudi 21 octobre 2010 en réunion publique au théâtre de Fontainebleau les premiers projets d’aménagement de ces terrains, déjà libérés par les armées ou prochainement amenés à être cédés aux collectivités locales (Ville de Fontainebleau ou Communauté de communes).
Laurent Bécard du cabinet d’urbanisme et d’architecture Bécard et Palay a présenté le projet d’aménagement du quartier Sud de la ville.
La République de Seine-et-Marne, lundi 18 octobre 2010, page 10
Le quartier sud (30 ha) : est surtout connu sous le nom de quartier du Bréau. L’élément qui structurera le quartier est le nouvel ensemble hospitalier qui regroupera les services de l’actuel hôpital et l’actuelle polyclinique.
Le site du futur hôpital
Des voies nouvelles seront percées, en particulier une nouvelle entrée de ville à partir de la route départementale 606 (ex Nationale 6), afin de créer des axes de circulation Nord-Sud perpendiculaires à l’avenue de Villars. Le projet prévoie même de percer le mur du Parc du Château pour que les habitants des nouveaux quartiers d’habitation puissent se rendre au centre ville à pied ou à bicyclette. Près du Parc du château, le Clos des Ebats, situé à côté du quartier des Héronnières, abritera 180 logements collectifs, 65 maisons de ville, 3 900 m² de bureaux et des jardins partagés.
Tout à côté, l’ancien bâtiment des subsistances militaires comprendra 360 logements, dont une partie sera attribuée aux gendarmes, 5 100 m² seront réservés à des activités économiques. Le bunker (ex-centre de transmission de l’OTAN) pourrait être réhabilité. Mais il est encore difficile de prévoir en quoi, peut-être des bureaux ? De même l’avenir du quartier des Héronnières, superbe bâtiment du XVIIIème classé monument historique, qui abrita l’Ecole d’application de l’artillerie, reste incertain.
La République de Seine-et-Marne, lundi 18 octobre 2010, page 10
Le projet « Quartier nord de la ville » concerne 9,5 ha. S’y trouve l’actuel hôpital, situé le long du boulevard Joffre, qui doit déménager au sud de l’agglomération en 2015. A sa place, le projet Choiseul annonce la construction de 180 logements, de 22 000 m² de bureaux, la reconstruction de l’école internationale Léonard-de-Vinci, et la construction d’un nouveau commissariat de police. En contrebas de l’hôpital, le quartier Chataux, construit en 1884 et, il y a dix ans, encore occupé par les gendarmes, accueillera 80 logements, un hôtel d’entreprise et des bureaux. Le projet prévoit de ne conserver que le corps principal de la caserne, les petits pavillons du corps de garde seraient malheureusement remplacés par un immeuble d’habitation.
Le quartier Damesme, situé à côté (2 000 m²), doit être bientôt complètement libéré par l’école des motocyclistes de la gendarmerie nationale, qui a déjà partiellement déménagé dans le quartier Lariboisière. Le projet Choiseul prévoit la construction de 170 logements, d’un parking public souterrain de 490 places et des activités économiques. Le Maire de Fontainebleau, souhaiterait que le bâtiment principal de la caserne puisse accueillir une annexe de l’université Paris-Est, pour cela la coopération du Conseil régional d’Ile-de-France serait indispensable.
Les deux cabinets d’urbanisme insistent sur les aspects sociaux et environnementaux qui doivent conduire ces projets : 10% à 15% de logements sociaux ou « aidés », normes énergétiques, limitation des flux automobile, création d’emplois de proximité.
Cabinet Bécard et Palais:
http://www.acad.asso.fr/?BECARD-PALAY
Atelier Choiseul:
http://www.atelierchoiseul.com/sous-menu-liste-detail.php?id_rubrique=2&id_sous_rubrique=&id_projet=47
27 septembre 2010
La JDC (ex-JAPD)
Sensibiliser à la citoyenneté et au devoir de mémoire en rappelant aux jeunes qu'ils ont des devoirs envers la société et que notre histoire n'a pas toujours été paisible.
Informer sur les enjeux de la Défense et son évolution notamment dans le cadre européen.
Présenter les métiers militaires et civils de la Défense.
Convocation
45 jours avant la date de la JDC, vous recevez à votre domicile une convocation précisant la date de session et le site sur lequel vous serez invité à vous présenter.
Cette convocation est accompagnée d'un titre de transport SNCF ou d'un titre permettant l'accès aux transports urbains.
Le programme de la journée
En cas de perte du certificat
Le certificat de participation à la JDC n'est délivré qu'en un seul exemplaire, il n'existe donc pas de duplicata.
En cas de perte, vous pouvez malgré tout demander une attestation à votre centre ou bureau du service national de votre lieu de recensement, en accompagnant votre demande d’une copie de votre carte nationale d'identité.
Pour en savoir plus, cliquez sur le lien:
14 juin 2010
Le 246ème régiment d’infanterie lors de la bataille de la Marne (5-9 septembre 1914)
Le récit publié ci-dessous est la transcription du JMO (journal de marche et des opérations) du 246ème régiment d'infanterie formé à Fontainebleau le 4 août 1914. Le JMO du régiment est déposé au Service Historique de l'Armée de Terre (SHAT) à Vincennes. A l'instar de tous les JMO de la Première Guerre mondiale il est désormais consultable sur internet.
Le 246e régiment d'infanterie était le régiment de réserve du 46e RI caserné à Fontainebleau et à Paris. La mobilisation générale prévoyait le retour au régiment des réservistes en fonction d'un calendrier très précis indiqué sur les livrets individuels de mobilisation. Afin que la formation des régiments soit la plus rapide possible, les réservistes étaient affectés dans des régiments proches de leur domicile. Ainsi les soldats du 246e RI étaient pour la plupart des Parisiens et des Seine-et-Marnais. Ce sont ces hommes qui tout juste un mois après la mobilisation sont allés défendre leurs champs, leurs villages et leurs villes. La moitié d'entre eux est tombée lors de la bataille de la Marne.
Le 246ème régiment d’infanterie a été formé le 4 août 1914 (3ème jour de la mobilisation), à Fontainebleau.10 août
Le 11 août le régiment arrive sur sa base de concentration près de Saint-Mihiel.
Le 246ème fait partie de la 110ème brigade d’infanterie, 55ème division d’infanterie, 3ème groupe de divisions de réserve, 3ème armée.
« 5 septembre
On arrive à Iverny vers 13h. A ce moment la cavalerie ne signale aucun ennemi à proximité. Cependant le lieutenant-colonel prescrit à la compagnie Tournié de sortir du village en s’éclairant avec précaution. A ce moment là on aperçoit sur la crête N. O. de Monthyon quelques cavaliers, qui sont reconnus à la lorgnette, pour des cavaliers allemands.
A 17 h ¼, le gros de la brigade n’étant pas encore arrivé renforcer le régiment, l’ordre est donné au 246ème de se replier sur La Baste.
Ce mouvement est commencé dans l’ordre le plus parfait, mais alors arrivèrent les renforts. Aussitôt le repli est arrêté et le 246ème se reporte en avant avec vigueur. Il occupe de nouveau ses positions de la journée et boivouacque (sic) le soir sur les lignes de défense du village d’Iverny. Toute l’après midi, le village d’Iverny fut l’objet d’un violent bombardement.
Les pertes du 246ème, au cours de la journée sont difficiles à évaluer, l’action ne s’étant apaisée qu’à la nuit tombée. Environ [ ? ](1) hommes hors de combat. »
Dès l’aube le régiment poursuit sa marche en avant vers l’Est. Les patrouilles envoyées en reconnaissance rendent compte qu’à la suite du combat de la veille, les troupes allemandes ont évacué Monthyon, pendant la nuit, et sont en retraite vers le Nord-Est. Les Allemands sont partis précipitamment, abandonnant beaucoup de matériel, caissons d’artillerie, centaines de projectiles etc… et sans enterrer leurs morts qui gisent nombreux parmi les cadavres de chevaux sur les pentes descendant le village de Monthyon. L’action de notre artillerie, fut hier particulièrement efficace.
Vers midi, ordre est donné à nos troupes de faire face au Sud-Est et de se diriger vers Barcy, cote 115, hauteur dominant la Marne, pour barrer la route à de gros éléments ennemis franchissant la Marne à Varreddes et battant en retraite vers le Nord.
Le 246ème reçoit l’ordre de marcher de la ferme St-Gobert sur la cote 115 (N. O. de Varreddes), ayant à sa gauche le 1er bataillon du 231ème et le 2ème bataillon du 276ème dont l’itinéraire était plus au Nord. Le mouvement s’effectue par un cheminement dans le ravin Est de Barcy, de façon à être défilé des feux de l’artillerie qui bombarde dès ce moment le village de Barcy et balaie l’Est de ce village ainsi que la route de Barcy à la Chaussée.
En arrivant à la hauteur de cette route, les balles de l’infanterie allemande commencent à pleuvoir. Le régiment progresse en utilisant le terrain. Déjà plusieurs hommes sont tués ou blessés. Une série de shrapnells éclatent au dessus du groupe dont font partie les capitaines Gourguen et Ruffier qui sont tous deux blessés. A 500 mètres de la ligne de crête, un bicycliste du 289ème vient de la part de son colonel demander un appui. Aussitôt le lieutenant-colonel Chaulet, commandant le 246ème lance 6 compagnies à l’attaque de la gauche du petit bois situé au-delà de la crête. Bientôt ces 6 compagnies sont soutenues par les deux compagnies de réserve, moins toutefois un peloton affecté à la garde du drapeau.
Cependant, par bonds successifs, on avance toujours et on atteint la route de Chambry à Etrepilly. La mitraille augmente encore d’intensité ; mais nos troupes y répondent.
A ce moment le lieutenant-colonel Chaulet est blessé, atteint de plusieurs balles ; le sous-lieutenant Colin est blessé en lui portant secours ; le lieutenant Mulleret porte drapeau tombe à son tour. Le sous-lieutenant Dumesnil prend le drapeau et se porte en avant en ralliant les hommes. Il est à son tour blessé. Le général de Mainbray debout sur la ligne de feu est blessé ; ainsi que son officier d’état-major le capitaine Renault, assez grièvement atteint. On avance toujours vers les tranchées allemandes. Cependant sous la violence du feu ennemi, les balles tombant littéralement comme de la grêle et nous causant des pertes considérables, quelques hommes du centre de la ligne semblent faillir et esquissent un mouvement de flottement. Le lieutenant-colonel se relève et rassemble ses forces, entouré du capitaine Tournié, des sous-lieutenants Dumesnil, Colin et Bertrand, reporte la ligne en avant. Les clairons et tambours sonnent « au drapeau » et « en avant » et à trois reprises notre ligne se reforme et progresse, baïonnette au canon, de telle façon que certains de nos éléments atteignent les tranchées allemandes.
Si des renforts nous étaient parvenus il eut été possible non seulement d’arrêter comme ce fut fait la progression des Allemands, mais de rejeter ceux-ci dans la Marne.
Le régiment passe la nuit à Monthyon.
L’appel des hommes présents, donne pour le régiment un effectif de 780 hommes. Tout le reste étant tués, blessés ou disparus.
Le commandant Bonnet, du 276ème arrive pour prendre le commandement du régiment, le lieutenant-colonel Chaulet étant évacué. Le régiment est provisoirement reconstitué à un seul bataillon de 4 compagnies avec une seule section de mitrailleuses. A la date du 7 septembre le chiffre global des pertes en tués, blessés ou disparus, s’élève donc pour le 246ème (journées du 5 et du 6 septembre) : 811 hommes et 23 officiers (d’après la situation en date du 10 septembre) […] »
Le régiment quitte de bonne heure la ferme Fischeux mais il passe la journée très près de ce lieu et bivouaque le soir au Sud de Gesvres à droite de la route de Saint-Soupplets.
La 55ème division reçoit l’ordre de maintenir les positions occupées, et de se tenir prête à reprendre le mouvement offensif, la 110ème brigade organise la position éventuelle de repli de la route Saint-Soupplets, Marcilly à la ferme de Raimionne. Le 246ème conserve ses positions de la veille et bivouacque (sic) le soir sur place. Le régiment est reformé à deux bataillons avec 8 compagnies de 130 hommes environ chacune(2). Un certain nombre d’hommes portés comme disparus à la suite des combats du 5 et du 6 ont en effet rejoint le régiment. […]»
(1) Le rédacteur laisse ici un blanc en attendant d’avoir un nombre précis à noter, ce qu’il ne fera jamais
(2) Soit un peu moins de la moitié des effectifs des compagnies à la formation du régiment un mois auparavant.