Article publié dans La République de Seine-et-Marne le 27 mars 2022
Chaque mercredi, le lycée Joliot-Curie de Dammarie-lès-Lys accueille 17
cadets de la gendarmerie, pour les préparer au concours de
sous-officiers.
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Les 17 cadets de la gendarmerie avec leurs professeurs, à Dammarie-lès-Lys (©La Rep77) |
Une classe un peu particulière, en treillis, a lieu chaque mercredi après-midi au lycée Joliot-Curie de Dammarie-lès-Lys(Seine-et-Marne).
Dix-sept jeunes, issus de différents lycées du secteur, se retrouvent
en cours dans le cadre du dispositif des cadets de la gendarmerie.
« Ce dispositif s’est ouvert en septembre à l’académie de Créteil »,
explique l’adjudant-chef Bruno Doizié, à la fois gendarme et professeur
de lettres, référent de cette classe.
Recrutement
Recrutés
à partir de 17 ans, dans toutes filières confondues, ces lycéens
suivent des cours en plus de leur scolarité afin de se préparer au mieux
au concours de sous-officier de la gendarmerie nationale.
L’adjudant-chef Reynald Barre, pompiers et enseignant au lycée, explique
qu’il s’agit de 60 heures de cours réparties sur
l’année, couplées à trois stages d’une semaine en camp militaire à
Beynes (Yvelines). « Sur les 20 élèves de septembre, il en reste 17,
très motivés et qui veulent tous passer à terme le concours »,
affirme-t-il.
Pour Laurent Desprez, proviseur du lycée, accueillir
ce dispositif au sein de son établissement était une évidence : « Nous
accueillions déjà un bac pro métiers de la sécurité, et un BTS
management opérationnel de la sécurité, en plus d’être référent au service national universel. »
Il explique que les lycées alentours ont été consultés, afin d’avoir le
plus d’élèves motivés par le projet. Ainsi, des lycéens de
Fontainebleau, La Rochette, Melun et du Mée-sur-Seine participent au
programme.
Afin de se préparer au mieux au concours, ils sont
encadrés en classe par Marine Jouen, professeur d’histoire-géographie et
de lettres. Son enseignement vise à donner des clefs pour réussir
l’épreuve de culture générale. « Ils travaillent sur des thèmes
d’actualité variés, à partir de corpus regroupant de la littérature, des
synopsis de films, des brochures, des articles… », détaille-t-elle.
Le
thème du jour est vaste : réputation, harcèlement et Internet. Le but
sera de faire une dissertation synthétisant les différents documents.
Pour Marine Jouen, cet enseignement est source d’une vraie curiosité de
la part des élèves et paraissait évident pour celle qui est issue d’une
famille à tradition militaire. Une formation bien accueillie par les
élèves qui la suivent. Parmi eux, de nombreuses filles, dont Camille
Thouvenin, en terminale bac pro métiers de la sécurité au lycée
Joliot-Curie, qui avoue avoir été surprise en voyant la forte présence féminine.
« C’est
bizarre !, estime-t-elle Depuis la troisième, je voulais aller dans la
gendarmerie. Ici, c’est le seul lycée du département à proposer le
dispositif ». À ses côtés, Melvyn Lebron, actuellement en terminale en
Bac pro menuiserie à La Rochette, qui y voit une chance de vérifier que
son projet d’avenir lui convienne : « Je voulais rentrer dans l’armée de
Terre depuis longtemps. Cela m’a permis de découvrir le métier de
gendarme ». Le lycéen est d’ailleurs motivé pour passer le concours en
question dès le mois de septembre.
Entraînement
Loin
d’être découragés, ces deux lycéens sont très enthousiastes et
connaissent déjà, en partie, la réalité de ce métier. Lors de stages
effectués durant les vacances scolaires, ils ont pu expérimenter les
différentes épreuves d’entraînement comme le parcours du combattant ou
la marche de nuit, ainsi que le lever à cinq heures.
Ils ont aussi été conviés, dans le cadre de cette démarche, à remplir des actes civiques.
Ainsi, ils ont assisté au ravivage de la flamme du soldat inconnu à
Paris. Et le 11 mars dernier, ils ont pu se rendre près de l’École des
officiers de la gendarmerie nationale, à Melun, pour rendre hommage aux
victimes du terrorisme, et plus particulièrement à Arnaud Beltrame.
« Un
honneur d’être là, en uniforme », pour Melvyn ; « Une fierté » pour
Camille. Et le premier de conclure : « C’est un engagement risqué, mais
si je meurs, c’est pour la France ».
https://actu.fr/ile-de-france/dammarie-les-lys_77152/dammarie-les-lys-les-cadets-de-la-gendarmerie-en-formation-au-lycee_49564594.html